La cimenterie d’Untervaz, en Suisse.
Copyright LafargeHolcim Ltd | Photographe: Rüdiger Nehmzow
Le PDG de LafargeHolcim a déclaré jeudi à CNBC que la société de matériaux de construction devait améliorer ses opérations afin que la durabilité fasse partie de son ADN.
S’adressant à « Squawk Box Europe », Jan Jenisch a été interrogé sur les sujets ESG (environnemental, social et gouvernance), comment son industrie était perçue comme étant à la fois sale et inefficace sur le plan énergétique, la notion d’utilisation des fonds publics pour « reconstruire en mieux, » « et le rôle que LafargeHolcim pourrait y jouer.
«Dans notre entreprise, c’est clair: nous voulons en faire partie et nous devons améliorer nos opérations pour être plus durables», a-t-il répondu. « Par exemple, au cours du premier semestre, nous avons encore augmenté l’utilisation de carburants alternatifs, nous sommes déjà à (a) 20% de taux de carburant alternatif pour toutes nos usines dans le monde. »
« De plus, nous avons introduit nos nouveaux produits en béton, ECOPact, qui est un nouveau béton à teneur réduite en carbone ou même neutre en carbone, donc nous ne prenons pas cela à la légère », at-il ajouté. « Ce sera le principal … chemin pour nous pour aller de l’avant. »
Récemment mis à disposition sur le marché américain, ECOPact se décline en plusieurs itérations. Selon celui qui est utilisé, l’entreprise affirme que le produit peut avoir «30 à 100% d’émissions de carbone en moins par rapport au béton standard (CEM I)».
Le ciment est un composant essentiel du béton, mais il a une grande empreinte en termes d’émissions de dioxyde de carbone (CO2). Selon un rapport de Chatham House de 2018, plus de 4 milliards de tonnes de ciment sont produites chaque année. Cela, selon l’institut politique, représente « environ 8% des émissions mondiales de CO2 ».
Au cours des dernières années, alors que les préoccupations concernant l’impact des matériaux de construction sur l’environnement se sont accrues, des efforts ont été faits pour inciter les entreprises du secteur à s’attaquer et à réduire leurs émissions. En juillet 2019, des investisseurs responsables de plus de 2000 milliards de dollars ont écrit à des entreprises – dont LafargeHolcim – leur demandant, entre autres, d’être neutres en carbone d’ici 2050.
«Le secteur du ciment doit réduire considérablement sa contribution au changement climatique», a déclaré à l’époque Stephanie Pfeifer, PDG du Groupe d’investisseurs institutionnels sur le changement climatique. « Retarder ou éviter ce défi n’est pas une option », a ajouté Pfeifer, qui est également membre du comité de pilotage du programme Climate Action 100+. « Il s’agit en fin de compte d’un problème critique pour le secteur. »
LafargeHolcim est l’une des nombreuses entreprises qui cherchent des moyens de réduire l’impact environnemental de ses produits. HeidelbergCement, une autre grande entreprise de matériaux de construction qui a également été abordée dans les lettres de juillet 2019, cible le béton neutre en CO2 d’ici le milieu du siècle «au plus tard».
Au Royaume-Uni, le groupe DB a développé Cemfree, qu’il décrit comme «une alternative totalement sans ciment au béton conventionnel».
À ce jour, le matériau a été utilisé dans un certain nombre de contextes, y compris une partie de la M25, une autoroute majeure du sud de l’Angleterre.
Jeudi, LafargeHolcim a publié les résultats du premier semestre 2020, avec un résultat net du groupe en baisse de 65,7% par rapport à la même période en 2019.
July 31, 2020 at 08:35PM
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Le PDG de LafargeHolcim souligne l’importance du développement durable - News 24
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